fred pires
sculpture
Le dessin
Tout commence par un sentiment, un état d'être. J'ai beaucoup de mal à dessiner si le sujet ne me touche pas, j'aime prendre le temps de ressentir les choses, de regarder. Le dessin n'est que patience et observation, retranscrire ce que l'on voit ne suffit pas. Dessiner c'est peut-être croire en son imaginaire.
J'aime énormément dessiner. Même si l'être humain ou les animaux sont en général mes sujets de prédilection, le cheval reste pour moi l'un des plus intéressants. Il symbolise tellement de choses, il suscite chez moi ce sentiment de curiosité. Je veux comprendre son monde, sa façon de communiquer, apprendre de lui et comprendre sa différence.
Le dessin impose l'arrêt du temps et j'aime ça... C'est après l'observation qu'arrive la réalisation. Bien sûr la compréhension du sujet n'est pas toujours perceptible mais le dessin est là pour approfondir et comprendre les proportions ainsi que les formes, la position dans l'espace et les sentiments.
Puis arrive l'étape des ombres et lumières. Tout doucement ce qui n'était que dessin il n'y a pas si longtemps, commence à prendre le chemin de la sculpture.
Au-delà du réalisme, c'est le début de l'interprétation. "L'interprétation des choses", le sens premier du dessin.
Très tôt ce fut pour moi un moyen d'imaginer. Je ne me suis jamais arrêté et les idées ont bien changé.
J'ai commencé à dessiner pour me protéger et maintenant je dessine pour partager.
Abysses
Technique mixte sur bois
2,50 x 1,20 m
Une technique par retrait de matière que j'affectionne particulièrement
